Maître d'Adélaïde de Savoie

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Maître d'Adélaïde de Savoie
Période d'activité
Pseudonyme
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Activités
Lieu de travail
Œuvres principales

Le Maître d'Adélaïde de Savoie est maître anonyme enlumineur actif à Poitiers et dans l'ouest de la France, entre 1450 et 1470. Il doit son nom à un livre d'heures manuscrits qui a un temps appartenu à Marie-Adélaïde de Savoie. Il a été actif dans l'ouest de la France, et particulièrement à Poitiers.

Éléments biographiques et stylistiques[modifier | modifier le code]

Heures d'Adélaïde de Savoie, mois de juillet.

Cet artiste anonyme a sans doute été formé dans la vallée de la Loire - peut-être à Angers, dans l'entourage du Maître de Jouvenel ou du Maître du Boccace de Genève avec qui il collabore à plusieurs reprises, notamment dans le Mare historiarum de Jouvenel des Ursins. Mais son activité principale semble s'être déroulée à Poitiers, où il décore plusieurs livres à l'usage liturgique de cette ville. Il collabore aussi avec certains artistes parisiens dont le maître de Jean Rolin. Il influence Robinet Testard, passé par Poitiers[1],[2].

Particulièrement original, son style se démarque de la production courante contemporaine. Ses personnages se caractérisent par des formes trapues quasiment géométriques, aux têtes rondes et presque chauves, aux gestes précis. Ses compositions s'articulent en paysages plats dépourvus de perspective, à l'inverse de ses intérieurs qui contiennent des vues obliques et profondes. Il utilise des couleurs franches et intenses. Il innove dans la mise en page du calendrier des livres d'heures : de grandes vues panoramiques illustrant les activités des mois se déploient derrière le texte, traité en panneau[3] (voir illustration ci-contre).

Principaux Manuscrits attribués[modifier | modifier le code]

L'artiste s'est vu attribuer également le modèle des vitraux des roses nord et sud de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers, réalisés par le peintre verrier André Robin vers 1451-1454[6].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Janine Bouissounouse, Jeux et travaux d'après un livre d'heures du XVe siècle, Droz, (seule publication, à ce jour [], du manuscrit éponyme de l'artiste. Réédition par Slatkine en 1977)
  • (en) Colum Hourihane, The Grove Encyclopedia of Medieval Art and Architecture, vol. 2, (lire en ligne), p. 9
  • (de) Eberhard König: Buchmalerei um 1450. Der Jouvenel-Maler, der Maler des Genfer Boccaccio und die Anfänge Jean Fouquets. Mann, Berlin 1982, (ISBN 3-7861-1311-4).
  • François Avril et Nicole Reynaud, Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520, BNF/Flammarion, , 439 p. (ISBN 978-2-08-012176-9), p. 123-126
  • Patricia Stirnemann et Claudia Rabel (dir.), L'enluminure en France au temps de Jean Fouquet : [exposition, Musée Condé, Château de Chantilly, 26 mars-22 juin 2003], Paris/Chantilly, Somogy/Musée Condé, , 95 p. (ISBN 2-85056-621-7), p. 40

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Grove Dictionnary
  2. Avril et Reynaud 1993
  3. Rabel, op. cit.
  4. notice sur e-codices
  5. Notice du ms sur le site du musée
  6. Mathieu Deldicque, Maxence Hermant, Séverine Lepape et Sophie Lagabrielle (dir.), Les arts en France sous Charles VII (1422-1461), Paris, GrandPalaisRmn, , 304 p. (ISBN 9782711880195), p. 152-153